Transcription

Les manuscrits édités

L’archive des manuscrits de Femmes déposée à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet se présente sous la forme d’un mince dossier sous enveloppe cartonnée de couleur orange sur lequel le titre Femmes est tracé au feutre rouge en capitales.

Dans la classification adoptée par la BLJD, les 4 documents sont catalogués en deux cotes et rangés sous deux chemises : la chemise indiquée et cotée « Manuscrit SMN Ms 7 (1) » rassemble trois avant-textes : deux manuscrits, et un tapuscrit. La chemise indiquée et cotée « Dactylographie SMN Ms 7(2) » rassemble un tapuscrit de Femmes dans une version très proche de la version éditée chez Maeght. Dans cette édition électronique qui suit, on adoptera les descriptions suivantes:

[ms1] pour le premier manuscrit rangé sous la cote SMN Ms 7 (1)
[ms2] pour le second manuscrit rangé sous la cote SMN Ms 7 (1)
[tp1] pour le premier tapuscrit rangé sous la cote SMN Ms 7 (1)
[tp2] pour le second tapuscrit rangé sous la cote SMN Ms 7 (2)

Cette désignation abrégée (ms1, ms2, tp1, tp2) restitue sous la cotation BLJD la généalogie des versions selon un ordre conforme à celui proposé par Claude Simon, indiqué dans les numérotations adoptées par l’auteur.

Pour l’analyse détaillée des quatre documents de l’archive, on renvoie à l’étude publiée par M. Balcazar-Moreno et H. Campaignolle dans Les Vies de l’archive: « Un manuscrit: des-scriptions ».

La transcription

La transcription des manuscrits a été réalisée au cours de l’année 2012-2013. Le tapuscrit 2 a été transcrit puis encodé avec l’aide d’E. Borgeaud (Ecole des Chartes) avec le logiciel Oxygen en 2012. Les trois autres avant-textes (ms 1, ms 2, tp 1) ont d’abord été transcrits par Mélina Balcazar en collaboration avec l’équipe puis transposés en xml via un script réalisé par F. Clavaud (2012-2013).

La transcription des documents a rencontré deux obstacles principaux: l’écriture simonienne des avant-textes est difficilement lisible pour les lecteurs non avertis (contrairement à l’écriture manuscrite appliquée de la préface d’Orion aveugle, destinée à la publication) ; les mouvements d’écriture sont décadrés et couvrent plusieurs zones de la page, rompant la linéarité du texte [1].

Certains paramètres de l’écriture ont conduit à poser la question de la notation (totale ou partielle) en TEI des différences de :
– ductus /gestuelle d’écriture d’une page à l’autre (le ms2 écrit d’une main rapide sur 8 f°, d’une main plus appliquée pour les f° II8 verso et dernier f° recto) ;
– graphies sur un même document (graphies manuelles en marge des tp, graphies manuscrites imitant la dactylographie sur tp1) ;
– « mains » écrivantes (le titre « Miró » sur ms1 et 2 et la lettre « M » sur tp1 écrits différemment) ;
– « couleurs » des encres ou crayons (rouge et noir pour ms1 et ms2, encre noire et crayon gris pour le tp1) ;
– « moments » ou « campagnes » (le crayon rouge intervient sur relecture du document) ;
– orthographe variable selon les documents (bouffees / bouffées) ;
– abréviations employées (fem pour femmes).
Ces questions doivent être tranchées lors de l’édition définitive, mais seuls les deux derniers paramètres ont été encodés.

 La transcription a dans l’ensemble tenté de suivre fidèlement les processus d’écriture (ajouts, ratures, substitutions, suppressions, déplacements), ainsi que la position relative des mots les uns par rapport aux autres et la disposition du texte sur la page (interlignes, blancs).

 Un premier encodage à partir de la fonctionnalité « styles » du logiciel Word a été effectué : un code couleur a ainsi été utilisé pour les zones de texte (corps du texte, marges gauche et droite, haut et bas de page) et un code typographique (polices – italique, gras, gras italique – combinant des attributs – souligné, barré, couleur). Il s’agit donc d’une transcriptionnéarisée codée visant une transcription diplomatique par l’intermédiaire de son encodage en TEI.

[1] voir l’étude de L. Dallenbäch dans la Bibliographie.

Extrait revu et complété pour la présente édition numérique  de l'article publié par Mélina Balcazar-Moreno et Hélène Campaignolle dans les actes du colloque Les Vies de l'archive Novembre 2017.